L’éditeur d’une solution de réduction des factures d’électricité des usines, qui réalise environ 10 M€ de revenus, reçoit 7 M€ de la part d’Île-de-France Décarbonation, effectuant ici son premier investissement, pour réaliser des premières opérations de croissance externe et s’ouvrir en Asie.

En 2013,Julian Aristizabal co-fonde Metron, éditeur d’une solution de réduction des factures d’électricité des usines, mais il quitte la société deux ans plus tard, convaincu que le marché des solutions logicielles pour la gestion de l’efficacité énergétique n’est pas encore mature. Il revient à la charge en 2019 avec Dametis, créé avec Cédric Pernot, Sébastien Papouin – tous les deux rencontrés chez CN Solutions entre 2016 et 2019 – et Nicolas Duran. L’éditeur d’un logiciel de gestion de l’eau et de l’énergie pour les industriels lève désormais 7 M€ auprès d’Île-de-France Décarbonation, fonds régional ayant réalisé récemment son premier closing à 60 M€ et réalisant ici son premier investissement. La société, jusqu’à présent autofinancée, a mandaté le leveur Bucéphale Finance pour trouver des investisseurs.

Près de 10 M€ de revenus 

Julian Aristizabal, Dametis

La start-up a financé pendant un an la conception de son logiciel par des services d’audit énergétique et de diagnostic des performances environnementales. En 2020, la technologie de gestion de l’eau et de l’énergie a vu le jour, intégrant de l’intelligence artificielle. « Avec l’invasion russe de l’Ukraine, puis les sécheresses, les dépenses en eau et en énergie des industriels ont augmenté. Désormais, ils ont tous testé des outils de reporting, mais ils commencent à ressentir le besoin d’aller plus loin. Nous pensons donc que notre marché ne va faire que croître durant les prochaines années », explique Julian Aristizabal. La société de 55 salariés s’adresse à tous types d’industriels, même si son logiciel est principalement proposé aux secteurs de l’agroalimentaire, la cosmétique, la pharmacie et la plasturgie. Elle sert plus de 100 grands comptes, dont Orano, Lactalis, Danone et Thalès, pour près de 10 M€ de revenus générés. 

Une antenne en prévision en Asie 

La jeune pousse envisage par ailleurs des premières opérations de croissance externe. « Je pense que le marché va se consolider sachant qu’il y a actuellement beaucoup de petits acteurs, nous pourrions donc nous positionner sur un concurrent. Nous sommes aussi intéressés par l’acquisition de nouvelles briques fonctionnelles et par des sociétés à l’étranger, connaissant bien le tissu industriel local, nous permettant d’accélérer notre croissance dans un autre pays », ajoute Julian Aristizabal. Dametis, implanté en France (à Paris et à Angers) mais aussi au Mexique, espère ouvrir prochainement une antenne en Asie.